« Une enveloppe de 4,5 millions pour rénover nos urgences »
Nouvellement nommé à la tête du centre hospitalier de L'Aigle (Orne), Sébastien Minger va gérer la reprise de la crise sanitaire mais aussi les travaux de rénovation des urgences.
Sébastien Minger, nouveau directeur du centre hospitalier de L’Aigle (©Le Réveil Normand)
Agé de 39 ans, Sébastien Minger a pris ses fonctions de directeur délégué du centre hospitalier de L’Aigle (Orne) le 2 février dernier. Biologiste de formation avant de suivre une spécialité santé publique et management, il diversifie les expériences dans le privé pour un laboratoire pharmaceutique et dans le public à l’Agence régionale de santé de Picardie.
Avant son arrivée à L’Aigle, Sébastien Minger était directeur de la stratégie et du patrimoine à l’Etablissement public spécialisé Barthélemy Durand dans l’Essonne. « J’ai candidaté pour L’Aigle parce que j’avais envie d’une direction dans un établissement où il y a une chirurgie, une maternité, cela fait partie de mon développement ».
« Le personnel a beaucoup donné »
Le nouveau directeur délégué, « en interaction avec le directeur Jérôme Le Brière », hérite d’un centre hospitalier où « le personnel est très fatigué après les deux premières vagues de la Covid-19. Je suis très fier de lui car il a beaucoup donné mais je crois malheureusement qu’il n’a pas fini de donner ».
Lors de la deuxième vague de la pandémie, l’hôpital a eu jusqu’à 24 patients Covid. La situation s’est ensuite améliorée, le temps d’organiser la vaccination en Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) où « nous remettons actuellement en place des animations et des visites dans des espaces dédiés pour deux personnes seulement ». Le personnel de l’établissement a également eu la possibilité de se faire vacciner et « si nous sommes ici au-dessus de la moyenne nationale, nous pouvons faire mieux ».
Sébastien Minger perçoit très nettement l’arrivée d’une troisième vague.
« Notre unité Covid avait été fermée mais nous avons été contraints de la réactiver la semaine dernière et nous avons actuellement 10 patients ».
Sébastien Minger, directeur délégué du centre hospitalier de L'Aigle
La Covid-19 revient en force mais le directeur délégué sait pouvoir compter « sur un personnel très mobilisé », mais aussi sur « la solidarité des établissements voisins de l’Orne et de l’Eure, dans l’intérêt du patient ».
Lors des deux précédentes vagues, des transferts de malades avaient déjà été organisés afin de réduire la charge sur l’hôpital aiglon. « Mais la meilleure façon d’éviter cela, c’est de respecter tous les gestes barrières pour vous protéger et pour protéger les autres. Aussi, dès que cela vous est possible, vaccinez-vous ! »
« Les urgences, la vitrine de l’hôpital »
Comme de nombreux établissements similaires, le centre hospitalier de L’Aigle cumule un déficit important.
Sébastien Minger « Avant la crise sanitaire, l'établissement était sur une bonne dynamique et il allait récolter les fruits de ses efforts. Nous allons continuer et d'ailleurs nous recommençons à reprogrammer de la chirurgie. L'Agence régionale de santé a été très claire, il faut absolument maintenir l'offre à L'Aigle et créer de l'activité pour limiter le déficit ».
Preuve de la confiance de la tutelle, l’hôpital va bénéficier d’une enveloppe de 4,5 millions d’euros sur trois ans pour rénover les urgences.
Sébastien Minger « C'est un service essentiel. C'est souvent par cette porte que les patients arrivent ici, c'est la vitrine de l'hôpital. Le personnel est au top et il lui faut des locaux à la hauteur ».
La crise sanitaire a mis en évidence des besoins en termes d’organisation, de gestion des flux et d’espaces. « Des groupes de travail ont déjà avancé sur ce dossier mais il y a encore des étapes à franchir. Au printemps 2022, nous pourrions assister au début des travaux ».
Les urgences de L’Aigle vont être rénovées (©Le Réveil Normand)
Enfin, Sébastien Minger a également sur son bureau de dossier de la restructuration des Ehpad avec plusieurs hypothèses de travail.
Sébastien Minger « Trois sites, ce n'est pas tenable et il faut trouver la bonne formule, en neuf ou en rénovation, pour satisfaire aux besoins et rester dans un financement acceptable ».
L’idée est actuellement de monter le dossier pour le proposer au plan national d’aide à l’investissement riche de 2,9 milliards d’euros.
Nous aurons l’occasion d’y revenir.
SOURCE : Le réveil normand
AUTEUR : Thierry Roussin Publié le 10 Mar 21 à 15:28