Dans le cadre du lancement du "grenelle" consacré à la lutte contre les violences conjugales ce mardi 3 septembre 2019, le Directeur du Centre Hospitalier de L’Aigle, Mr Jérôme LE BRIERE et Mr Philippe VAN-HOORNE, Président du Conseil de Surveillance et Maire de L’Aigle, ont accueilli Mme La Préfète de l’Orne, Chantal CASTELNOT, pour un échange entre acteurs qui œuvrent contre les violences intrafamiliales, notamment Mme Christine ROYER, Sous-préfète d’Argentan et référente Ministère de l’Intérieur violences faites aux femmes, Mr Olivier BITZ, Sous-préfet de Mortagne-au-Perche, Mr Thierry BERGERON, Directeur DDCSPP, Mme Maïté BILLAUD, Déléguée départementale aux droits des femmes, Mme Béatrice TERRY, Déléguée territoriale ARS Orne, Dr Frédéric BRIAND, Médecin légiste, Major FOULDRIN, Commandant de la brigade de Gendarmerie de l’Aigle, Mr Jean SELLIER, Président du CIAS de l’Aigle, les membres des Associations (YSOS, CIDFF) et les professionnels de santé de l’établissement.
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487 femmes victimes de violence y ont porté plainte en 2018. Une femme est décédée sous les coups de son conjoint à Landisacq, près de Flers, en février 2019 : illustrations de la triste situation que vit le département de l'Orne, souvent sur fond d'alcool, en matière de violences conjugales.
L'Orne est dans le haut du tableau des départements les plus touchés par les violences conjugales.
Publié le 4 septembre 2019 à 15h31
Par Eric Mas
Le département de l'Orne fait partie de la liste des départements français les plus touchés par les violences conjugales. Mardi 3 septembre 2019, parallèlement au lancement à Matignon d'un "Grenelle des violences conjugales", dans le même temps dans l'Orne, la préfète était à l'hôpital de L'Aigle pour rencontrer les personnels qui sont en première ligne pour l'accueil dans un établissement hospitalier, des femmes victimes de violences conjugales.
Problèmes de continuité
Il faut "trouver les moyens de progresser dans cet accueil", souhaite la préfète Chantal Castelnot. Plus facile à dire qu'à faire : les médecins urgentistes n'ont reçu aucune formation pour faire face à ces situations. La préfète va alerter l'ARS pour la mise en place de modules de formation.
Au sein de l'hôpital, si chacun essaie de faire de son mieux, il y a des problèmes de continuité dans la chaîne d'intervention. Les intervenants sont parfois démunis, constate aussi la représentante de l'État.
Ce Grenelle donne un coup de projecteur sur les situations difficiles que vivent ces femmes, mais "chaque cas est un cas individuel", expliquent Laëtitia Chaplain et Angélique Mustière. Elles sont infirmières et aide-soignante, référentes sur les violences faites aux femmes aux urgences de l'hôpital de L'Aigle :
Pas simple parfois de trouver une réponse locale au milieu de la nuit. Dans l'Orne, 14 accueils d'urgences sont pourtant exclusivement dédiés aux femmes en besoin immédiat de relogement. Ils sont par exemple gérés par l'association Ysos, qui assure aussi l'accompagnement des femmes battues. Céline Dorival et Stéphanie Toutaint y sont chef de service et éducatrice spécialisée :
Après un après-midi spécifiquement dédié au milieu hospitalier, vendredi 6 septembre la préfète de l'Orne réunira à Argentan l'ensemble des professionnels confrontés aux violences conjugales. Comme chaque département, l'Orne a jusqu'au 25 novembre 2019 pour faire remonter ses suggestions à Paris.
Un seul numéro à appeler pour stopper les violences conjugales : c'est le 3919.